Quelques éléments de connaissances sur le bouddhisme et le Yoga

Source: Mythes, rêves et mystères de Mircea Eliade.

Vocabulaire.

Cosmogonie : théorie sur la formation de l’univers. Dans les mythes, le récit de la création de l’univers et des êtres et de toutes choses en général.

Sotériologie : désigne la doctrine du salut (de l’âme), tout ce qui est nécessaire pour que l’être pécheur puisse racheter ses péchés et ainsi se réconcilier avec le divin et parvienne donc au salut de son âme.

Plénitude : bonheur, épanouissement.

Transmigration : passer d’un corps à l’autre en parlant d’une âme (réincarnation).

Karma : principe de l'hindouisme qui veut que la vie des hommes dépende de leurs actes et vies passées.

Explications.

Le personnage de Bouddha est attesté historiquement.

Le bouddhisme apparaît et se développe d’abord en Inde avant de se répandre dans certaines régions d’Asie.

Religions/sociétés archaïques ou primitives : aucun jugement de valeur, cela renvoie à une époque lointaine que les premières sociétés et religions apparaissent. Elles sont donc beaucoup moins développées que celles qui les suivront.

Le sujet en lui-même.

L’un des éléments centraux des religions primitives et des mythes est le « retour en arrière » ou le « retour aux origines ». Cette idée, pour le moment encore simple, est à l’origine de rites et de fêtes religieuses ainsi que de pratiques diverses. Dans beaucoup de peuples et de religions, il y a l’idée que le commencement débute par une perte du Paradis et donc l’idée d’une chute est très prégnante dans différentes cultures. Ce commencement et cette chute sont liés aussi à l’apparition de la mort et de la sexualité, des éléments là aussi centraux (dans les mythes comme les sociétés).

Il est très important de se souvenir et donc de réactualisé cet événement. Et là les rites entrent en jeu. L’idée est donc de revivre l’événement, de devenir contemporain de cet événement pourtant révolu, ce « retour en arrière » est vécu comme une présence réelle pour ceux qui l’exécutent via le rite au sein d’un événement ancien considéré comme ayant eut lieu. Ainsi espère-t-on connaître ce temps et cette époque et retrouver la plénitude initiale de l’Homme, bien avant la chute, la souffrance, la mort et la sexualité.

Ce « retour en arrière » ou encore ce « regressus ad originem » s’effectue aussi bien via des rites collectifs que certaines applications particulières. Ainsi, il ne faut pas croire que l’on ne revit cet instant qu’à chaque début d’année, il se vit aussi à chaque intronisation d’un nouveau chef, lors d’une déclaration de guerre, pour tenter de sauver une récolte, pour guérir un malade …

Ce dernier cas est tout particulièrement intéressant et complexe. En effet, de nombreux peuples avaient pour moyen thérapeutique la récitation du mythe cosmogonique. Pourquoi cela ? Très simple, le malade revient symboliquement en arrière, à une époque où il n’était pas malade. Il est rendu contemporain de la Création, il revit la plénitude initiale. L’idée étant que l’on ne répare pas un corps usé, mais que l’on le refait. Le malade doit donc naître une nouvelle fois pour récupérer un nouveau corps, une nouvelle énergie, un nouveau potentiel de vie. Il retrouve ainsi, selon cette croyance, le même potentiel de vie qu’il avait à sa naissance.

Mais pourquoi vous parler de tout ceci ? On peut comparer ce comportement archaïque du « retour en arrière » à des techniques de guérison spirituelle, voire des sotériologies et des philosophies très élaborées dans des civilisations historiques beaucoup plus complexes que les sociétés primitives.

Le Yoga par exemple. Le Yoga est utilisé par les bouddhistes et les Hindous.

Aussi bien pour Bouddha que toute la pensée indienne, l’existence humaine est vouée à la souffrance par le fait même qu’elle se déroule dans le Temps.

La souffrance est fondée et indéfiniment prolongée par le karma (et donc la temporalité). C’est la loi du karma qui impose les transmigrations, c’est-à-dire ce retour éternel à l’existence et donc à la souffrance.

Pour celui ou celle qui se délivre de la loi karmique, cela équivaut donc à une forme de guérison.

Les philosophies et mystiques indiennes poursuivent toutes un même but : guérir l’Homme de la douleur de l’existence dans le Temps.

Là où tout se complique (et devient donc absolument génial car quasiment incompréhensible) : c’est en « brûlant » jusqu’au dernier germe d’une vie future qu’on abolit le cycle karmique et que l’on se délivre du Temps. Mais l’un de ces moyens de « brûler » les résidus karmiques consiste justement en un « retour en arrière » pour connaître ses existences précédentes. Cette technique est attestée dans les Yoga-sûtra, elle est connue des sages et des contemplatifs de l’époque de Bouddha, et elle est pratiquée et recommandée par Bouddha lui-même.

Cette technique consiste donc à partir d’un instant précis, assez proche de l’instant présent, et de parcourir le temps à rebours pour arriver à l’Origine : quand la première existence apparaît et déclenche ainsi le Temps. Ensuite, il faut rejoindre l’instant où le Temps n’existait pas, l’instant sans existence.

Cette technique de « retour en arrière » permet aussi de revivre ses vies passées, de les comprendre et de « brûler » ses péchés.

Mais il y a encore mieux (et plus compliqué) : on arrive donc au commencement du Temps et l’on rejoint le Non-Temps, cet éternel présent qui a précédé l’expérience temporelle fondée par la première existence humaine déchue (perte du Paradis). En partant d’un moment quelconque de la durée temporelle, disons un instant T, on peut épuiser cette durée par le « retour en arrière » et donc en la parcourant à rebours et déboucher ainsi dans le Non-Temps (et donc dans l’éternité). Là, il s’agit de transcender la condition humaine et de récupérer l’état non conditionnés par la loi karmique qui a précédé la chute dans le temps, les existences et la souffrance.

Bref … ici on perçoit malgré tout l’héritage de pensées plus archaïques que j’ai exposé au début de ce sujet. Toutefois il y a quand même de grandes différences :

- l’Homme des sociétés archaïques veut rebrousser chemin jusqu’au commencement afin de réintégrer la plénitude initiale et récupérer les réserves intactes d’énergie du nouveau né ;

- pour le bouddhisme ou le Yoga … on a que faire des origines. En effet, il est inutile de chercher les causes premières, il faut s’efforcer de neutraliser les conséquences que ces causes premières ont engendrées pour chaque individu.

« Le retour en arrière » s’est de nouveau considérablement développé avec la psychanalyse freudienne par exemple. Ici je ne vais pas aller plus loin, mais l’idée principale est que le malade souffre aussi d’un choc subit dans sa propre durée temporelle et que ce choc est sans doute plus grave qu’un accident, une maladie … Ce choc est oublié ou inconscient mais pourtant il fait souffrir, il faut donc « revenir en arrière » et se souvenir pour guérir. On fait revivre la crise, on l’intègre à la conscience et après on peut travailler avec le malade pour le guérir de manière définitive.

Pour les courageux et courageuses qui ont été jusqu'au bout et bien bravo. Je compléterai ce sujet plus tard.

"Le retour en arrière" est la base de quasiment tous les rites religieux, il consiste à une personne A vivant à un instant T de vivre/devenir contemporain d'un instant T - 1 via un rite religieux qui recréé cet instant T - 1 dans l'instant T de la personne A. Autre possibilité sinon pour le Yoga et le bouddhisme, par le pensée revivre toutes ses vies passées (réincarnation) et ainsi revivre mais à rebours (à l'envers donc) la temporalité écoulée depuis la Création et arriver à l'instant qui précède la création. Tout ça pour effacer ses péchés ou sa douleurs et racheter ses fautes.

Un exemple autre que le Yoga ou le bouddhisme: Jésus Christ lors de la Cène (son dernier repas), il partage le pain et le vin avec ses disciples en disant "ceci est mon corps" et "ceci est mon sang". Dans les premiers siècles de la chrétienté le pain et le vin ne seront que symbole avant d'être considérés comme réellement corps et sang malgré des disputes dogmatiques qui mèneront vers la Réforme. Le rite de l'eucharistie ou de la communion, quand les fidèles mangent le pain et boivent le vin, c'est revivre cet instant qui précède le sacrifice du Christ et sa mort sur la croix, quelque part les fidèles se mettent à sa place, ils exécutent un "retour en arrière" pour se "sacrifier" comme le Christ et ainsi se laver de leurs péchés.

J'utilisais souvent des trucs dans le genre dans mes partiels à la fac lors de ma licence d'histoire. Et comme avant la licence je suis passé par un bac S des maths j'en ai mangé (et même un peu trop à mon goût), mais l'on peut reprendre certains éléments mathématiques dans l'histoire pour donner certaines explications.

Si tu as pigé je suis content. Cette histoire de "retour en arrière" est très difficile à comprendre et à expliquer (surtout en termes simples, mission impossible). Quand j'ai découvert ce concept, se fut une véritable révélation pour moi, un ultra passionné des mythes et croyances humaines. Pouvoir à mon tour le faire découvrir est un véritable plaisir.

Je crois que j'ai des éléments sur la cosmogonie primitive du bouddhisme dans l'un des mes livres de Mircea Eliade, je me rappelle qu'à l'époque je n'avais rien pigé du tout, j'essaye de vous retrouver cela et de vous poster le tout assez rapidement.

La légende de Bouddha.

On atteste, historiquement parlant, l’existence de Bouddha. Toutefois, tel Jésus Christ, son existence est mêlé de légendes diverses et donc de croyances plus que de « faits réels ».

Au passage, j’ignore tout des pensées et éventuellement croyances des membres du forum, mon but n’est pas de blesser les personnes qui pourraient avoir une foi quelconque. Je respecte la foi, mais mon esprit est scientifique ce qui fait que je rejette toute idée du divin. Voilà pourquoi je dis que les vies de Bouddha comme du Christ sont plus légendaires que réelles. Je tenais à le préciser juste au cas où.

Bouddha né Siddharta et il est fils de roi. Sa naissance se situe autour de 558 Av JC et il décède vers 478 Av JC. On raconte que sa naissance est conçue de manière immaculée, c’est-à-dire sans relation charnelle entre la femme qui le porte et son époux. Ici on pense bien sur à la naissance de Jésus Christ. De nombreuses études, que je vais passer sous silence, montrent l’influence des pensées religieuses indiennes sur un judaïsme en crise ayant mené à une rupture avec la naissance du christianisme.

Pour revenir à Bouddha, il faut donc imaginer qu’il s’incarne au sein même de sa mère. Certaines traditions racontent qu’il s’incarne dans sa mère sous la forme d’un éléphant ou sous la forme d’un enfant de six mois.

Cette réincarnation est sa dernière. Celle dans laquelle il devient Bouddha.

Selon les textes, il reste en gestation dans le ventre de sa mère mais sans aucun contact avec la matrice maternelle. Il naît sous un arbre, dans un jardin, en sortant du flanc droit de sa mère, ce qui nous rappelle certaines naissances de divinités grecques et romaines. Ce qui est tout à fait normal, les Grecs, les Romains et les Hindous (ainsi que de nombreux autres peuples) ayant une même origine : celle des Indo-européens et donc à la base une même culture et une même croyance.

Bouddha est très lié aux arbres, et il n’est pas le seul. Un dénommé Mahâvira obtient lui aussi l’omniscience sous un arbre. Ce n’est pas sans rappeler Odin qui apprend les runes et donc le savoir via un arbre ou encore l’arbre de la connaissance avec Adam et Ève. Encore une fois on perçoit les liens entre différentes cultures ayant une même origine.

Quelques bases du bouddhisme.

Le bouddhisme nie l’existence d’un dieu suprême. N’ayant aucun dieu, il n’est pas nécessaire de faire des sacrifices ou des offrandes. L’enseignement du bouddhisme se base sur les 4 Nobles Vérités.

1ère Noble Vérité : le Dukkha.

La première noble vérité est que l'existence conditionnée, l'existence que nous connaissons, est imbue de souffrances : la naissance est une souffrance, la vieillesse est une souffrance, la maladie est une souffrance, la mort est une souffrance, être uni à ce que l'on n'aime pas est une souffrance, être séparé de ce que l'on aime est une souffrance. Les cinq agrégats (skandhas) d'attachement (à savoir la forme, la sensation, la perception, la volonté et la conscience) sont aussi des souffrances.

2ème Noble Vérité : le Samudaya.

La deuxième noble vérité décrit l'origine ou l'apparition du dukkha. Les souffrances existent parce qu'il y a des causes qui entraînent leur apparition. Donc il est tout à fait logique de connaître quelles sont ces causes.

3ème Noble Vérité : Nirodha.

La troisième noble vérité concerne la cessation ou l'extinction des souffrances. Ces souffrances sont réelles et elles ne cessent de nous tourmenter, nous sommes obligés de nous interroger sur les origines de ces souffrances. Une fois que les origines sont connues, on agit sur les causes pour les éradiquer, jusqu'à atteindre la « libération finale » (nirvana).

4ème Noble Vérité : Marga Sacca.

La quatrième noble vérité est celle du chemin (Marga) menant à la cessation des souffrances. Ce chemin est le « noble sentier octuple » : vision correcte, pensée correcte, parole correcte, action correcte, profession correcte, effort correct, attention correcte et contemplation correcte. Par la pratique simultanée des huit composantes du chemin, les bouddhistes pratiquants atteignent progressivement le « but » du chemin, le nirvana.

Je vous invite maintenant à relire le premier élément posté par mes soins dans ce sujet, sur le Yoga et le bouddhisme et le « retour en arrière ». Certains éléments devaient être plus clairs je pense.

Pour des éléments cosmogoniques du bouddhisme ... vraiment très compliqué cette histoire, en plus tout dépend des sphères géographiques, bref, j'essaye de me documenter un maximum sur le sujet mais je ne promets rien.

La première partie est complexe pour les non initiés à certains concepts que l'on retrouve dans les mythes et religions du monde. Je le conçois tout à fait et j'ai tiré les éléments exposés dans l'ouvrage cité tout au début du 1er message, un ouvrage déjà complexe, pour le comprendre il faut déjà avoir des éléments de culture religieuse solides.

Les éléments postés aujourd'hui sont un mélange d'un PDF trouvé par hasard sur internet et d'éléments chopés sur wikipédia pour les Nobles vérités. Par contre dans ce même PDF, les éléments expliquant la cosmogonie bouddhique sont tout sauf clairs, même pour moi (sans vouloir vous vexer, je ne dis pas que je suis plus malin que vous, mais j'ai plus l'habitude de ce genre de lecture). En tout cas les éléments d'aujourd'hui sont effectivement plus simples et ils peuvent servir d'introduction sur le bouddhisme.

Les différentes voies du bouddhisme.

Il existe aujourd’hui quatre grandes voies pour le bouddhisme. En effet, dès la mort de Bouddha, le bouddhisme connaît des schismes et des fractures menant à sa division et donc à la naissance de nouveaux courants.

Le Theravada ou Petit Véhicule.

Il s’agit de la forme de bouddhisme dominante en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est. Il est très implanté dans des pays comme le Sri Lanka, la Thaïlande, le Cambodge, la Birmanie, le Laos mais aussi chez les Chinois d’Indonésie et de Malaisie et dans certaines ethnies du Sud-Ouest de la Chine.

Elle rejette catégoriquement l'idée d'un dieu créateur et tout puissant, ainsi que l'idée d'un salut obtenu par la seule dévotion et le culte des reliques. En effet, le Bouddha aurait dit : « On est son propre refuge, qui d'autre pourrait être le refuge ». Cela signifie qu'on ne peut attendre de personne l'obtention de l'illumination, il faut chercher en soi-même la vérité et pour atteindre ce but suivre le Noble Chemin Octuple.

Le Mahayana ou Grand Véhicule.

Un des piliers de l’enseignement tient à l’idée de la Vacuité Universelle et à la bouddhéité latente dans l’homme qui porte en lui le germe de la perfection.

Le Tantrisme.

Il est issu du Mahayana, mais son caractère ésotérique (compréhensible que pour les initiés) et irrationnel le rend difficilement accessible par les occidentaux. Il semble qu’il soit né en Inde au 3ème siècle de notre ère, où d’anciennes croyances magiques sans doute antérieures au Bouddhisme étaient demeurées vivaces.

La grande innovation du tantrisme est d’affirmer que les passions ne sont pas mauvaises en soi et qu’il convient non de les extirper par la force mais de les utiliser et les sublimer ; et de ce fait les transformer en vertus.

Une autre particularité du tantrisme est de redécouvrir la femme que le bouddhisme (contrairement à l’hindouisme) avait circonscrite dans un rôle mineur. Ici, la femme redevient l’être transcendant et immuable, en qui tout naît, meurt et renaît, force qui travaille, engendre et nourrit spirituellement la création.

Le Zen.

Originaire de Chine, cette école bouddhique s’est répandue au Japon au XIIème siècle. Elle privilégie l’enseignement du Maître à l’élève et n’accorde qu’une importance minimum aux écritures et doctrines. L’illumination est censée être favorisée par les techniques de méditation. Certaines écoles (Satori) insistent sur l’importance du Koan (phrase courte qui peut paraître mystérieuse, faisant appel au mental du destinataire afin de le conduire vers un dépassement de son raisonnement intellectuel et le conduire vers l’Eveil), et du choc brutal des claquements des mains et les coups brusques donnés par les maîtres pour aider les disciples à atteindre l’illumination, tandis que d’autres préfèrent la médiation assise dans le calme pour favoriser cette même illumination (Zazen).

Un peu de symbolique: il existe dans le bouddhisme huit symboles qualifiés d'auspicieux. Ce terme qui doit vous paraître barbare signifie qu'il renvoie aux auspices, c'est-à-dire aux présages. On pourrait dire que ces symboles sont aussi des symboles de bon augure (l'augure étant à la base, celui qui lit l'avenir des gens dans les entrailles, particulièrement le foie, des animaux sacrifiés). L'objectif de ces symboles étant de favoriser le bonheur dans cette vie et une destinée heureuse pour la prochaine (et ainsi aider à se libérer de la loi karmique).

Les deux poissons dorés: dans le bouddhisme, les deux poissons sont aussi symbole des êtres vivants qui pratiquent le dharma (l'enseignement de Bouddha) et qui ne doivent pas craindre de se noyer dans l'océan de souffrance puisqu’ils peuvent librement migrer (en choisissant leur renaissance) comme des poissons dans l'eau. Donc cela symbolise le fait qu'une personne cherche à se libérer de la loi karmique, cesser toute réincarnation et atteindre le nirvana.

La roue du Dharma ou Dharmachakra: la roue du Dharma symbolise la loi bouddhiste. Elle est le symbole le plus important du bouddhisme et représente l'enseignement du Bouddha qui fût le premier à la mettre en mouvement. Elle représente aussi le cycle sans fin de la naissance et la renaissance.

La fleur de lotus/les fleurs de lotus: le lotus est profondément enraciné dans la boue et la tige se développe à travers l'eau sombre. Ses racines sont dans la vase, sa tige est dans l'eau et sa fleur flotte majestueusement sur l'eau. Ceci représente la progression de l'âme au travers d'abord du matérialisme, en passant par l'eau de l'expérience avant d'atteindre le soleil de l'illumination. Dans le bouddhisme, le lotus représente la véritable nature des êtres.

Les couleurs du lotus sont aussi importants :

- Blanc: couleur mentale et spirituelle de pureté
- Rouge: le coeur, de compassion et d'amour
- Bleu: sagesse et le contrôle des sens
- Rose : le Bouddha historique
- Violet: mystique

La bannière de la victoire: symbolise la victoire du Bouddha sur le démon Marra et sur ce que représente Mara : la passion, la peur de la mort, la fierté et la luxure.

L'éternel noeud: représente la dépendance et l'interdépendance de tous les phénomènes. Il symbolise aussi la loi de cause à effet et l'union de la compassion et la sagesse.

Les premiers symboles, du moins la première utilisation de ceux-ci par le bouddhisme, tout cela  semble apparaître au IIIème siècle AV J.-C. Ils viennent tous de l'Inde.

Certains symboles, comme la roue par exemple avaient une autre signification avant d'être utilisés par le bouddhisme, la roue toujours elle pouvait avoir une symbolique royale par exemple. Le lotus existait aussi comme symbole avant même l'apparition du bouddhisme. Tous deux commencent à être utilisés par le bouddhisme au IIIème siècle AV J.-C.

Le noeud, les poissons et le vase semblent aussi liés à la fonction royale avant d'être repris par le bouddhisme.

Toutefois il est difficile de savoir quel rapport avait le bouddhisme le plus primitif avec les images, les textes d'époque ne sont pas clairs sur ce sujet.

Globalement les symboles peuvent remonter avant le bouddhisme ou apparaître en même temps, ce qui laisse une fourchette large d'avant le VIème siècle AV J.-C. au IV siècle AV J.-C.

L'incertitude sur la date est liée à un manque de source sur la période d'apparition de ces symboles. En tout cas il est intéressant de constater que ces symboles existent avant le bouddhisme et qu'ils sont repris par ce dernier par la suite (ce processus ce retrouve aussi dans d'autres religions, utiliser des symboles déjà existant et les transformer permet de montrer une continuité entre un instant T - 1 et un instant T, le passage d'une ancienne croyance à une nouvelle).

Visiblement on peut retrouver ces symboles dans les différents courants bouddhiques mais ils sont surtout très présents dans le bouddhisme tibétain. Outre les temples et des statues, je ne pourrais pas apporter plus d'informations sur les endroits où l'on peut les retrouver.

PS: je découvre aussi au grès de mes lectures, jusqu'alors je ne connaissais rien sur le bouddhisme.

Fullbusters a écrit:

D'accord merci pour tes réponses très complètes

Je fais au mieux, je t'envoie la facteur (je sens que cela va vite devenir ma réplique préférée). Si j'ai le temps je continue à aborder les symboles non pas demain mais aujourd'hui mais dans quelques heures, après un sommeil réparateur. Il y a un symbole très particulier et difficile à aborder car il a été le symbole phare de l'idéologie la plus terrible du XXème siècle et surtout, il a été complètement détourné. Bref, je continuerai donc tout ça tranquillement.

Source : La violence. Ce qu’en disent les religions. Fabrice Midal.

 

Le Bouddhisme, la souffrance et la violence.

 

Le Bouddhisme pousse ses fidèles à reconnaître leur propre violence. Ici il peut s’agir de différentes formes de violences, ne pensez pas que l’on parle forcément d’agression par exemple ou d’autres éléments dans le genre.

 

Le point de départ du cheminement bouddhiste est de reconnaître que la souffrance est partout présente dans ce monde. Bien entendu, en partant de ce principe, la souffrance est aussi en nous. Notre propre violence, celle qui est présente en nous (allant du simple énervement à une violence bien pire) nous fait souffrir.

 

Partons d’un exemple simple :

 

- une simple réflexion à notre égard, disons injustifiée ou exagéré ;

- cette réflexion nous fait souffrir, on se met en colère et l’on peut devenir violent (par les mots, les gestes ou les deux).

 

Le rapport que nous avons au monde peut être considéré de la manière suivante :

 

- savoir si les choses/événements que nous rencontrons nous sont favorables ou non.

 

On se sent littéralement menacé par les choses, que se soit de manière consciente ou pas, cette sensation de menace mène aussi à de la souffrance et de la violence.

 

Ainsi dans le Bouddhisme on reconnaît que le mal n’est pas séparé de nous et que nous participons à celui-ci jour après jour. Nous vivons dans un monde de violence, un monde qui ne répond pas à attentes ou nos espoirs, un monde qui nous frustre.

 

La violence est l’une de nos principales réactions devant la souffrance. Il faut donc être capable de mesurer l’étendue de notre souffrance et de notre violence et avoir conscience de notre incapacité à en faire face.

 

Toutes les écoles bouddhistes se basent sur la reconnaissance de la souffrance. Le premier enseignement de Bouddha, après avoir atteint le nirvana, est un enseignement qui porte justement sur la souffrance. Cet enseignement est à la fois simple et honnête. Il n’y a rien de mystique dans le fait de reconnaître que notre monde est empli de souffrance. On souffre de tout : faim, soif, chaud, froid, maladies etc. Le Bouddhisme considère aussi comme des souffrances le fait de naître et donc de quitter la sécurité du ventre de sa mère pour arriver dans un monde où la souffrance est maîtresse. Vivre est donc souffrir, on tombe malade, on vieillit, on meurt. Il faut encore ajouter à cela les souffrances dites mentales : chagrin, haine, désespoir, arrogance, jalousie etc.

 

Finalement le Bouddhisme dresse un tableau bien sombre mais surtout très réel de notre monde (cela valant pour toutes les époques).

 

Toutefois, il n’est pas si simple pour un individu de reconnaître quelque chose d’aussi simple et réel que toutes ces souffrances présentées ci-dessus. En effet, nous n’aimons pas regarder en face la douleur et la souffrance qui sont présentes dans notre vie. On prétend plutôt que tout va bien, au lieu d’être honnête avec soi-même. Quelque part, on peut y voir un processus de l’inconscient qui cherche à nous protéger, la plupart des personnes étant trop faibles d’esprit pour accepter cette vérité. En effet, reconnaître que l’on échappera jamais à la vieillesse, à la maladie, la malveillance, l’anxiété, la mort etc est finalement un acte quasi impossible pour un être humain.

 

Dans le Bouddhisme il faut reconnaître l’étendue réelle de la souffrance. En même temps, il faut se dire qu’il n’y a aucun espoir qu’une force extérieure vienne nous délivrer de cette souffrance. Tout espoir ne faisant que nous enfermer dans une cruelle illusion et nous rend encore plus prisonnier de la souffrance. L’espérance est donc une faiblesse, une folie et une prison pour notre esprit et notre âme (sans si nous avons ce genre de considérations religieuses).

 

Pour le Bouddhisme, la cause de la souffrance réside dans notre attachement aux plaisirs que nous procurent nos sens, à nos opinions et points de vue sur ce que sont et devraient être les choses. Pour expliciter plus simplement : on devient violent quand nous risquons de perdre le plaisir ou que nos opinions sont remises en question.

 

Là où le Bouddhisme va encore plus loin, l’idée de rechercher/d’identifier la racine la plus profonde de la souffrance. Cette racine est un attachement encore plus grand que le précédent pour le « moi » et le « je ». En effet, si nous sommes incertains de notre existence, nous cherchons sans cesse à nous réconforter, à nous assurer de notre existence et de notre valeur. Nous voulons nous montrer à nous et aux autres que nous existons bel et bien. Finalement la vie humaine n’est que stupidité, nous faisons tant d’efforts pour gratifier un soi qui n’existe pas, en partie ou que nous ne connaissons même pas ou très peu. Et cet attachement à la figure du « moi » rend incroyablement violent. Nous voulons protéger ce « moi ». Ainsi pour le bouddhisme, ceux qui tuent et qui font du mal aux autres ne font que chercher une sécurité morbide pour affirmer leur identité illusoire.

 

Reconnaître que l’on n’est pas ou plus au centre est comme un sacrifice dans le Bouddhisme. Et ce sacrifice est un abandon à la réalité et non un moyen d’obtenir quelque chose que l’on désire.

 

L’un des grands enseignements du Bouddhisme consiste non pas à se libérer pleinement de la souffrance mais à se mettre au-delà du processus de souffrance/violence.

 

Pour reprendre la comparaison entre le Bouddha et un médecin, il faut avoir conscience du processus même impliquant la guérison : un médecin cherche à constater la souffrance, il en étudie ensuite les causes pour voir comment guérir son patient. Seulement après on propose un remède, qui dans le Bouddhisme est l’Octuple Sentier. Cette voie consiste essentiellement à un état de conscience ou d’éveil. On a conscience de la façon dont les choses se produisent, on est attentif, on ne s’attache pas, on ne condamne pas, on ne s’identifie pas aux choses en tant que « moi ». L’idée est donc de se libérer des souillures mentales. Toutefois le Bouddhisme demande d’accompagner un tel processus mental par une conduite juste pour s’abstenir des actes négatifs. 

Merci (et lutter contre les loutres ce n'est pas de la violence, c'est une voie du Bouddhisme   ). 

La partie concernant le "moi" est complexe, d'ailleurs je me demande de plus en plus si le père Freud ne s'est pas inspiré du Bouddhisme pour sa psychanalyse quand même. 

Pour essayer de réexpliquer cette partie le Bouddhisme considère que les individus cherchent à prouver leur existence car finalement on en a aucun certitude. Pour cela en tant qu'individu on se place au coeur même des choses, il y a un peu l'idée que le "moi je" est au centre de l'univers et que tout tourne autour de nous (ce n'est pas vraiment ça mais bon, il y a quand plus ou moins cette idée). Pour prouver que l'on existe en tant qu'être on va agir de différentes manières pour se prouver sa propre existence à soi même mais aussi aux autres. Tout cela mène un attachement au "moi" qui mène forcément à la de violence dès que l'on obtient pas ce que l'on désire ou que quelqu'un s'oppose à nous. Je me demande même quelque si le "je pense donc je suis" de Descartes n'est pas dans cette logique quelque part, et pourtant je suis plus cartésien dans l'âme (mais là ça commence à devenir trop complexe aussi pour mon petit cerveau). Le Bouddhisme cherche à faire en sorte que cet attachement au "moi" cesse pour que l'individu cesse d'être violent. Cela demande donc un éveil, il faut comprendre comment les choses se passent exactement et arrêter de les étudier sous le seul angle de notre personne, puisque après tout chaque individu n'étant pas un centre mais plus le maillon d'une chaîne. 

Cela est très difficile à expliquer, j'en comprends le principe mais pour le faire passer cela est très difficile. De toute façon j'ai encore d'autres éléments à poster sur le Bouddhisme, la souffrance et la violence. 

Le samsara.

 

Il s’agit ici du premier enseignement de Bouddha. Dans cet enseignement, on comprend que la violence fait pleinement partie du cycle des existences, que l’on nomme samsara. Ce dernier, ce samsara, est le cycle où règnent la souffrance et la frustration. Ces sentiments proviennent de différentes émotions conflictuelles (agression, passion, ignorance). Tout cela est à relier à l’égo ou au « moi » et au « je » abordés précédemment.

 

Dans le bouddhisme, il y a une manière de percevoir/définir l’égo. En vérité dans le bouddhisme l’égo n’existe pas. Il n’est qu’une illusion (comme l’espoir). Pour les bouddhistes il n’existe pas de moi substantiel qui serait immuable. Voilà pourquoi dans le Bouddhisme l’être en tant qu’individu n’est certain de son existence et qu’il doit sans cesse chercher à se prouver son existence à travers le « moi » et différents rapports de force avec les autres individus. L’égo est donc une lutte pour s’établir en tant qu’être, une lutte qui est sans fin et totalement dérisoire aux yeux du Bouddhisme.

 

Pour Môhan Wijayaratna (anthropologue français et spécialiste du Bouddhisme) cela se précise de la manière suivante :

 

- « Pour le Bouddha, chaque croyance en un Soi est non seulement une opinion erronée, mais aussi une source d’inquiétude » ;

 

- « Ceci est à moi, je suis ceci et ceci est mon Soi (…) Ici l’individu tente de s’approprier une chose, un état, une idée ou une situation qui ne lui appartiennent pas »,

 

- le Bouddhisme considère plutôt que le « lui-même n’est pas lui », car l’être n’est « qu’un amas de conditions ». Selon le Bouddha la véritable façon de voir les choses étant « ceci n’est pas à moi, je ne suis pas ceci, ceci n’est pas mon Soi ».

 

Ici, l’idée n’est pas de détruire l’égo car se serait une nouvelle expression de la violence. Et quelque part, si l’égo n’est qu’illusion et qu’il n’existe pas, il est impossible à détruire. L’idée n’est même pas de rejeter quelque chose, car cette chose n’est pas, il faut juste reconnaître ce qui est.

 

Le samsara comprend les 3 mondes inférieurs (celui des enfers, celui des esprits avides et celui des animaux) et les 3 mondes supérieurs (celui des Hommes, celui des dieux jaloux et celui des dieux). La qualification de supériorité ou d’infériorité n’est pas à relier avec un jugement de valeur, seulement à l’intensité de la violence qui y règne.

 

La souffrance est violence. On refuse de se laisser dire les choses telles qu’elles sont, on refuse d’entrer dans la réalité telle qu’elle est.

 

Les six mondes sont des visages différents de la violence, la plus terrible étant celle qui réside dans les enfers.

 

Toutes nos relations conflictuelles sont marquées par la violence, c’est-à-dire le refus de la réalité, le refus de nous ouvrir à ce qui est en cherchant à tout ramener à nous-mêmes.  

Je m'éloigne un peu du bouddhisme, mais certaines idées présentées dans ce qui va suivre se retrouvent pourtant dans cette croyance/philosophie. 

Nous ne sommes que fiction : de la grande illusion au « moi » qui n’existe pas.

 

            Relire les éléments sur le « moi » du sujet sur le bouddhisme avant de lire les lignes suivantes.

 

            Depuis quelques mois je multiplie des lectures diverses : études sur le bouddhisme, les mythologies et les religions primitives et sur la psychanalyse. Ces domaines, bien que variés, ont de nombreux points en communs. Pour quelqu’un comme moi, qui considère que le tangible humain n’est que fiction, que le « moi » ou l’individu n’existe guère et que la vie n’a aucun but réel sinon assurer la reproduction de l’espèce et transmettre des comportements pour assurer la pérennité de l’humanité, ces lectures se révèlent particulièrement intéressantes. On peut également recouper ceci à des comportements actuels, la sensibilité prononcée envers des futilités inutiles (mode, people, le culte de l’apparence etc).

 

            « L’humain préfère croire à n’importe quoi plutôt qu’à rien ». La faiblesse d’esprit de la plupart des individus, ici je ne parle de bêtise mais de l’incapacité d’accepter certains faits, poussent les gens à considérer comme vrai des fictions. Des fictions dont-on n’a pas conscience, du moins pour la plupart des individus.

 

            On peut considérer le réel humain comme une suite de fictions qui sont perçus comme vraies par les individus. La science elle-même, selon cette idée, ne serait qu’une de ces fictions.

 

            L’être humain ne peut pas comprendre ce qui l’entoure sans le mettre en forme. Pour cela, l’Homme, imagine à toutes les échelles possibles et imaginables des fictions qu’il considère comme vrai (cela allant de la mode jusqu’à la religion). Ainsi, l’Homme met en forme, interprète, façonne et donne ainsi de nombreuses significations qui ne sont des fictions aux choses qui nous entourent et qui ne sont identifiées par notre propre interprétation (elle aussi fiction). L’humanité est-elle la seule espèce à avoir conscience de sa naissance, son existence et sa mort ? Difficile de répondre à cette question. Toutefois, pour se convaincre que l’on existe en tant qu’individu propre (ce qui est impossible, à cause des nombreuses influences que l’on va subir) et que notre vie à un but réel (ce qui est n’importe quoi là aussi outre les réelles nécessités que j’ai exposé ci-dessus), l’Homme fonde des récits divers. Ces récits pouvant aller des mythes de la création (religions) à la science (théorie du Bib Bang) jusqu’aux récits et théories sur la fin des temps. Des rituels viennent renforcer cela, rituels religieux ou sociaux d’ailleurs.

 

            L’Homme, en tant qu’individu, se sait faible et menacé. Le processus est tout aussi conscient qu’inconscient. Depuis toujours les individus se regroupent, forment un « nous » différent du « eux ». Le « nous » s’invente une origine, une histoire commune, des rituels communs etc. Mais cela est-il réel ou fictif ? Moi je réponds les deux. Il est réel pour l’individu, mais étant un produit de l’imaginaire humain et non naturel, cela reste fictif.

           

            Chaque individu cherche former son identité dans ce « nous » : nation, tribus, clan, famille, fan, croyants ou non croyants, scientifiques, artistes etc. L’individu, en tant qu’être, est une fiction. Cette fiction commence dès la naissance. Le premier élément de cette fiction étant notre prénom et notre nom. On adhère ensuite à cette fiction, comme toutes les autres citées au début de ce paragraphe. On adhère à cela pour donner du sens tout simplement.

 

            Si notre identité est fiction, si le « moi » et le « nous » sont fictions, alors toutes les créations de l’Homme sont fictions : amour, les sentiments, l’espoir, les lois, les croyances, les comportements, les valeurs etc.

 

            Comme je disais plus haut, les gens sont trop faibles d’esprit pour admettre que notre existence, en tant qu’individu, n’a aucun but, aucun sens, aucun destin. Cette réalité, aussi simple soit-elle à comprendre et accepter selon moi, est insoutenable pour la majorité des êtres qui inconsciemment cherchent une preuve de leur existence. Trop tournés sur leur « moi », les individus ont un besoin réel d’histoires et donc de fictions pour exister. Sauf que cette existence est fausse, car elle est basée sur des fictions. Et en même temps elle est réelle, car pleine de sens pour les individus.

 

            Selon Pascale Desclos, dont j’emprunte de nombreuses idées aujourd’hui, il y a une nécessité : « à défaut de sortir de la fiction, il importerait donc d’apprendre à maîtriser les histoires qui nous définissent et nous entourent ». Vous êtes croyants/non croyants, vous êtes à la mode, vous êtes fans de telle star, telle série, tel film, vous vous identifiez à etc, vous êtes alors « victimes » d’une fiction non maîtrisée en pensant faire un choix. Mais le choix n’existe pas, le libre arbitre est tout aussi fictif et réel que tous les éléments déjà cités ici par mes soins. Le pire étant, avoir parfaitement conscience de ce phénomène ne permet pas de se libérer de toutes les fictions, l’esprit, notre esprit, étant complètement conditionné à recevoir et accepter des fictions.

 

            La « réalité », invention nos esprits et donc fiction, est donc irréelle car invention mais réelle par le sens qu’elle donne. Tout cela pour en venir à une idée qui est : moi ou vous, en tant qu’individu, nous n’existons pas. Nous ne sommes que la sommes d’influences qui ne sont que des fictions, en aucun cas nous choisissons réellement ce que nous sommes, principalement les personnes les moins développées intellectuellement (sans vouloir insulter une ou des personnes ici).

 

            Au passage, le comportement d’un fan, le fait d’être à la mode ou avoir une croyance religieuse, tout cela se fonde sur des éléments communs et des processus plus ou plus semblables. On cherche à croire dans une/des fiction(s) pour donner du sens à une réalité qui est insupportable.

 

            Sources : psychanalyse freudienne, bouddhisme, article de Pascale Declos dans Les cahiers science et vie sur l’origine des mythes.