Chapitre 10

Chapitre 10 : Libération.

« Svaltanon ! Les asgardiens arrivent !
- Déjà ? Ouf ! », soupira le roi.

Sveltanheim était en train de perdre la guerre. Malgré la mort de leur chef, les Sarüns continuaient d'attaquer. Odin et son armée rejoignirent le chef Svaltanien pour leur prêter main-forte.
C'était désormais la pagaille. Il y avait des morts partout, du sang partout, et Oätr et Akër continuaient de s'entre-tuer.
Suite à l'arrivée d'Odin, des coups de tonnerre retentissaient dans le ciel et la foudre tuait les ennemis. Les asgardiens fonçaient tête baissée à cheval comme des béliers ou au corps-à-corps.
Les géants du feu les carbonisaient et se faisaient électrocutés. Les djinns se faisaient décapiter avant de faire mourir l'adversaire avec eux.
Un maître djinn lança un sort inconnu.
L'appel de l'Avatar. Terrible sort invoquant un Dragon Squelette.
« Attention ! », cria Odin.
Suite à son avertissement, tout le monde s'écarta du monstre en criant. Les quelques archers restants essayaient de le tuer à coup de flèches, mais rien n'y faisaient. Le Dragon n'avait pas mal...

Fenrir était ébahie. Tellement qu'elle avait du mal à y croire. Une autre détenue serait, elle aussi, de la même race qu'elle ?
« Alors... toi aussi... ? 
- Oui, je m'appelle Sylvia et je suis la fille de Crön, vieil ami d'Ëfon, l'ancien chef du camp, père de Démon. ».
Le père de Démon ? Ëfon était le père de Démon ? Il était donc logiquement son grand-père, non ? Fenrir n'en croyait pas ses oreilles.
« Et pourquoi as-tu été enfermée ici ?, demanda la jeune guerrière.
- J'ai été accusée d'un crime envers un asgardien. Ça fait deux ans, maintenant que je suis ici, répondit calmement Sylvia.
- Deux ans ? Comment fais-tu pour supporter tout ça ? Ça fait à peine un jour que je suis là que je n'en peux plus !
- On s'y fait à force, mais je ne te cache pas que j'ai envie de sortir, moi aussi. ».
La discussion fût interrompue par un autre détenu qui commentait ce qu'il voyait.
« Les gardes sont partis... Mais la reine est là... ».
La reine ? Qu'est-ce que Frigga pouvait bien faire ici ?
Fenrir scruta l'entrée et vît la vieille femme en émerger. Celle-ci se posta devant sa prison, clés à la main.
Malgré sa curiosité, Fenrir lui lança un regard noir avant de lui répondre froidement :
« Vous avez du culot de venir me rendre visite après ce que vous m'avez fait. C'est vous qui mériteriez d'être aux cachots !
- On se calme, jeune fille. Ne faîtes pas vôtre dure avec moi, je vous ai aimé, aidé, et je continuerai de vous aimer et de vous aider. Mon mari a été fou de t'envoyer en prison, surtout que ta réaction n'était que logique.
-  Justement, si ma réaction était logique, pourquoi a-t-il fait ça ?
- Du calme, Fenrir ! Je vais t'expliquer, mais promets-moi de ne pas me tuer à la première occasion, je comptais te libérer. ».
Fenrir fût surprise. Elle mourrait d'envie de tuer tout le monde et probablement Frigga une fois libre, mais cette dernière voulait la libérer... pourquoi ?
Avec amertume, Fenrir dût accepter l'aide de la reine. Cette dernière la libéra sans hésiter et sans méfiance.
« Suis-moi. ». La reine se dirigeait vers la sortie.
« Attendez, ne pouvez-vous donc pas libérer Sylvie de sa cellule ? », demanda Fenrir, hésitante.
La reine s'arrêta avant de lui répondre d'un ton neutre.
« Impossible, je n'ai pas toutes les clés du Royaume. ».
Elle repartit, avec le signe qu'il allait la suivre.
Fenrir hésita encore un moment avant de dire au revoir à Sylvia.
« Quand je reviendrai, je te libérerai.
- Merci Fenrir... ».
Au moment de suivre la reine, Fenrir remarqua que les chaînes d'or la suivaient et qu'elle était encore maintenue.
Je me disais bien qu'il y avait trop peu de méfiance...
Comme les chaînes étaient mobiles, Fenrir pût suivre la reine sans problème.
Voyant que la reine sortait du château et se dirigeait vers le Bifröst, Fenrir s'inquiéta.
« Où m'emmenez-vous ?
- Tu verras. ».
Une fois arrivée au Bifröst, Frigga ordonna à Heimdall d'approcher et eux trois entamèrent une conversation.
« Fenrir, rappelle-toi de l'ombre gigantesque que l'on a vu il y a 9 ans..., commença Frigga.
- Tu parles de Nidhogg ? Je me souviens bien. Pourquoi ?
- Car ce dragon est lié à une prophétie, répondît Heimdall.
- Une prophétie ?, reprit Fenrir, perplexe.
- Oui. Elle dit une chose intéressante, répondît la reine.
- « Guidée par les étoiles, elle dominera l'Univers de sa puissance inégalable. Le Dragon viendra et emportera les morts qui se dresseront sur son chemin. ».
- Et donc ? », demanda la jeune guerrière.
On allait lui répondre mais un vacarme assourdissant retentit dans l'Univers. Ce vacarme rappelait l'effondrement d'un arbre d'une forêt.
« Oh non... Yggdrasil ! », s'écria Heimdall.

Alors que la guerre continuait de faire rage à Sveltaheim, les troupes ennemies prenaient le dessus malgré les renforts. L'invocation du Dragon Squelette avait terrorisé les asgardiens et les sveltaniens. Le monstre avait fait une bouchée de tous ses ennemis avant de disparaître brusquement, sans aucune raison, à la surprise de tous.
Svaltanon, après avoir tué un géant des sables, se dirigea vers Odin avant de lui dire :
« Odin, battons en retraite ! Ne laissons pas nos hommes mourir inutilement !
- Tu as raison l'ami, mais vas perdre ton Royaume si tu abandonnes. Est-ce ce que tu veux ? Abandonner ton peuple ? ».
Svaltanon ne répondit pas. Il lança un regard vide sur les troupes ennemies, et sur Akër qui se battait encore férocement contre Oätr.
Soudain, un bruit assourdissant retentit dans l'Univers, provoquant une secousse, ce qui interrompît la guerre.
« Qu'est-ce que c'est ?, demanda un soldat.
- On dirait le bruit d'un arbre qui s'effondre », commenta Svaltanon.
Son commentaire coupa le souffle de tous. Tout le monde commençait à s'affoler et Odin eût froid dans le dos. Celui-ci répondît avec inquiétude et peur.
« Oh mon dieu... tu as raison l'ami. C'est Yggdrasil qui commence à s'effondrer.... ».