Chapitre 7

Chapitre 7 : Mauvais souvenirs.

Splash !
Fenrir venait de bondir dans une marre pour se désaltérer. Elle avait enfin trouvé l'eau qu'elle recherchait. En plus de ça, il pleuvait et il y avait de quoi manger. Elle en profitait pour se laver.
Elle sortit un peu plus tard de l'eau pour se sécher à l'abri. La zone était assez marécageuse aux alentours, ça voulait donc dire qu'il pleuvait souvent. S'il pleuvait souvent, c'est que la mer était proche.
Bientôt arrivée.
Fenrir avait fait une longue marche de 48heures à travers diverses montagnes pour enfin arriver près de la Mer Infinie.
Elle se demandait à quoi pouvait bien ressembler ce serpent de mer géant. En y repensant, elle avait de légers frissons dans le dos. Comment pourrait-elle tuer un immortel ? C'était totalement stupide.
Réfléchir ne servirait à rien, malgré l'orage, elle reprit la route. Elle traversa la dernière montagne élémentaire. Elle déboucha sur une grande falaise. Au pied de cette falaise, il y avait une plage, et enfin, la Mer Infinie. Il ne faisait plus jour. Il faisait nuit ; l'espace. Les étoiles scintillaient de partout et se reflétaient sur la mer. L'obscurité de l'espace aussi, ce qui donnait cette impression que la mer était invisible.
Pas étonnant qu'ils l'appellent ainsi...
Fenrir descendit la falaise en s'agrippant avec ses griffes (en forme de loup) puis s'avança sur la plage.
Avant de toucher l'eau, une impression étrange lui vint, comme une grande puissance. Elle eût le vertige et trébucha dans le sable.
« Qu'est-ce que... ».
Elle n'eût pas le temps de finir sa phrase. Sa vue fût voilée par les ténèbres. Elle s'évanouît.
Elle eût des visions. Elle entendît des cris de guerre mélangés à des cris de terreur. Elle vît des scènes affreuses. Deux armées s'affronter au corps-à-corps. Il y avait même des femmes et des enfants. Les soldats, armées confondues, décapitaient et se faisaient décapiter, tuaient et se faisaient tuer, souffraient et faisaient souffrir. Des chevaux au galop qui se faisaient transpercer le cœur par des lances et des banshees qui piquaient depuis le ciel et poussaient des hurlements terrifiants avant d'arracher les têtes de leurs ennemis.
Fenrir ressentît leurs douleur, à tous. Chagrin comme peur et membre cassé comme décapitation. Elle crût faire un cauchemar. Elle leva la tête vers le ciel, bondé de banshees, et vît un corbeau. Ce dernier disparu à l'horizon, suivit par un cheval au galop chevauché par deux personnes. Fenrir était trop loin pour les voir. Regardant aux alentours, elle vît aussi une petite falaise semée de roches pointues, trônée par un grand homme fringué d'armures en argent. Il avait de longs cheveux noirs et une longue cicatrice sur l'oeil gauche. Il admirait la scène de guerre en souriant. Derrière lui était posté un autre homme, plus vieux cette fois, qui avait l'air de lui gueuler dessus.
Fenrir eût un bond dans sa poitrine, elle ne comprit pas pourquoi mais elle avait l'impression de les avoir déjà vus. Elle fût de nouveau distraite par un soldat qui courait dans la direction de son ennemi avant de se changer en loup. Elle en fût bouche-bée. Et d'autres soldats se changeaient en loup et en humain comme elle. Elle croyait rêver.
Soudain, toutes ses visions prirent fin. Elle rouvrit les yeux et se retrouva de nouveau sur la plage.
Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer mais elle avait désormais la certitude qu'elle n'était pas la seule à pouvoir se transformer en loup. Elle se releva tant bien que mal et scruta l'horizon.
Une voix fortement grave venant de derrière la tira de ses pensées.
« Ainsi donc, Fenrir, c'est vous, n'est-ce pas ? ».
L'intéressée se tourna brusquement, regardant celui qui avait parlé. Elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un ici, encore moins quelqu'un qu'elle n'avait... jamais vu auparavant. Il était bizarre, pas comme les autres.
Sa vue lui rappelait les élémentaires de l'ombre décrits dans les comptes pour enfants. Ils n'avait pas de jambes, ils flottaient dans les airs, dégageant une aura chargée d'ombre. Et bien là, c'était pareil. Cette personne flottait dans les airs et dégageait une aura chargée d'ombre. Elle n'avait pas de jambes ; juste des filaments des ténèbres. Elle avait une sorte de jupe longue déchirée qui descendait au ras du sol, qui était grise, très foncée. La personne était également impressionnante. Elle avait des bras enveloppés de filaments, avec des mains crochues qui rappelaient des serres d'ailes. Elle avait aussi de très longs cheveux noirs comme le jais qui descendaient jusqu'au bas du corps, qui était violet très foncé ; presque noir comme les ténèbres. Enfin, cette personne portait un masque violet avec des signes noirs qui dissimulait son visage, et de grandes ailes violettes émettant une aura obscure, bordées d'yeux qui regardaient un peu partout.
Sa voix était bizarre. Elle avait des échos et laissait paraître en quelques instants d'une voix de femme à une voix d'homme, très grave.
Fenrir était impressionnée. Elle recula d'un bond avant de sortir sa lame, de la pointer vers l'inconnu, et de lui dire :
« Qui êtes vous ?! »
L'inconnu fît signe à la déesse de ranger son arme, qu'elle n'avait rien à craindre de lui. Il y eût ce silence jusqu'à ce qu'elle obéisse.
« Je suis, présentement, un Marionnettiste Sans-Visage. Un serviteur fidèle de Malassa (qui là, est infidèle pour la première fois...).
- Un Mario-quoi ? C'est une blague ? Vous êtes qui au juste ? Que voulez-vous et comment êtes-vous parvenus jusque ici ? M'avez-vous suivie ?!, lança la déesse.
- Du calme, ma jolie. Je me suis déjà présenté, je suis un Sans-Visage et je viens ici pour vous voir, sans même que Malassa le sache. Je suis un peu comme vôtre ange gardien, je vous surveille depuis 9 ans et je viens de paraître devant vous pour une raison fort particulière.
- Vous me surveillez depuis 9 ans... ? Comment est-ce possible ? Un Sans-Visage vous dites...  J'en ai déjà entendu parler dans les comptes pour enfants, également de Malassa mais je n'imaginais pas en voir un en vrai. Et pourquoi me surveiller ? Je ne comprends pas...Et quelle raison ? ».
Le Sans-Visage resta silencieux un moment avant de lui répondre :
« Suivez-moi, jeune fille. ».
Il prit son envol vers le nord-est de la Mer Infinie et utilisa un pouvoir des ténèbres que seule Fenrir savait identifier. De ce pouvoir, il envoya une vague de filaments ténébreux qui se rassemblèrent jusqu'à former une sorte de petite roche lévitant dans l'air. Une fissure y était visible.
Fenrir ne savait pas si elle pouvait faire confiance à cet individu. D'un côté, la curiosité la poussait à aller de l'avant. Elle le rejoignît donc.
« Qu'est-ce que c'est ?, demanda-t-elle depuis la plage.
- L'entrée vers l'Obélisque des Astres, lui répondit le Sans-Visage avant de redescendre vers elle. C'est un endroit sacré et invisible aux yeux de tous. Seuls les rois peuvent y entrer, et nous aussi. Nous nous y rendons pour consulter le futur, le passé. Frigga vous a parlé d'un endroit où vous connaîtriez la vérité à propos de vous. Le voici. Allez-y et vous saurez tout. ».
Fenrir fût émerveillée. Depuis tout ce temps, enfin elle saurait pourquoi elle était si différente. Elle était impatiente. Le Sans-Visage la conduit en vol jusqu'à l'entrée de la roche. Elle voulût entrer mais le Sans-Visage la coupa dans son élan.
« Encore une chose... ce que vous allez découvrir, très chère Fenrir... sachez-le, c'est la pure vérité. C'est ce qu'il s'est vraiment passé...  Savoir ça va changer vôtre vue des personnes que vous connaissiez jusque maintenant. Aussi, avant de me rencontrer... vous vous êtes évanouie... vous avez vu des visions terrifiantes. Ces visions, vous risquez de les revoir en touchant l'Obélisque. Pour la simple raison qu'elles font parties de vos souvenirs.Vos souvenirs effacés...
- Mes souvenirs... effacés ?, répéta doucement la déesse.
- Oui, répondit nostalgiquement le Sans-Visage. Vous comprendrez après avoir vu ce que vous deviez voir depuis 9 ans passés. Vous ne ressortirez pas dans le même état que vous êtes entrée de cette roche. Soyez forte et restez-le. Vous en aurez besoin. ».
Sur ces mots, le Sans-Visage disparu devant ses yeux, dans une vague d'ombre.
Après ce dialogue, Fenrir avait moins envie de connaître la vérité sur elle... mais maintenant que l'occasion se présentait, elle ne pouvait pas la laisser filer, et elle n'avait pas le choix.
Fenrir s'enfonça dans la petite grotte. Il faisait noir. Elle prit sa forme de loup pour mieux voir et continua son chemin. Elle déboucha dans une grande salle. Il y avait de la lumière mais elle ne venait pas de dehors ; elle venait de la végétation intérieure. Les plantes de la grotte généraient de la lumière, ce qui éclairait la salle. Au milieu trônait un grand obélisque. Il générait lui aussi de la lumière bleutée ; c'était un spectacle magnifique à regarder. Fenrir n'attendît pas plus longtemps avant de s'agenouiller prêt de l'obélisque en forme humaine. Il avait des signes étranges, comme des écritures, que Fenrir n'arrivait pas à déchiffrer.
Elle prit ses deux mains et les posa sur l'Obélisque avant de fermer les yeux. Le voile d'ombre se changea en scènes de guerre. On entendait des bombardements et des cris de partout. La fumée voilait les paysages et des arbres étaient déracinés suite aux canons et aux sangliers de guerre. Fenrir reconnût l'armée asgardienne. Mais elle n'était pas à Asgard, où donc ? Il y avait des arbres gigantesques et des passages menant aux grottes souterraines. Des soldats combattaient au corps-à-corps et d'autres envoyaient des projectiles depuis les airs ou les arbres. C'était le carnage.
Fenrir essayait d'examiner l'armée adverse. Elle reconnût alors ses soldats qui se transformaient en loups et se battaient contre les asgardiens. Ils déboulaient comme des taureaux et défonçaient tout sur leur passage. Sans mal, ils saisissaient un voire plusieurs asgardiens dans leur gueule et les faisaient voler à plusieurs mètres de là ou les balançaient contre les autres, les arbres, etc. Certains même s'en servaient de punching-ball contre le sol. Ils étaient sans-pitié et étaient prêts à aller seuls contre plusieurs. Fenrir s'éloigna de la scène de guerre et revît alors les deux hommes sur la falaise. Elle était assez proche pour entendre leur conversation :
« Regarde ! Regarde ce que tu as fait ! Tout ça est de ta faute ! Femmes et enfants se battent et perdent la vie inutilement ! Tout ça, à cause de toi ! Rends-toi tant qu'il en est encore temps, fils indigne !
- Je fais ce que je veux, tu n'as rien à me dire ! Nous gagnerons, et Odin regrettera son avance envers nous ! Il périra avec les autres et nous n'aurons plus qu'à aller attaquer Asgard et il nous appartiendra !
- Espèce de fou ! Mes craintes se sont réalisées, en 20 années, tu as grandi, ton pouvoir aussi ! Tellement que tu en es aveuglé ! Réveille-toi, bon sang ! Regarde l'horreur dont tu es l'auteur ! Mets-fin à cette guerre inutile ! Trouve Odin et demande-lui pardon ! Pense à ta femme et à ta fille ! D'ailleurs, où sont-elles, donc ? »
Fenrir fût choquée. Pourquoi parlaient-ils d'Odin ainsi ? Aussi, l'un d'eux voulait conquérir Asgard ? Apparemment, il n'avait pas réussi car c'était censé être un souvenir et Asgard était intacte.
La déesse ne comprenait plus rien. Elle avait, comme dans sa dernière vision, ce rebond dans sa poitrine et cette sensation de déjà-vu. Elle se rapprocha donc d'eux pour les examiner.
Heureusement qu'ils ne peuvent pas me voir... que ce n'est qu'une vision...
Son cœur continuait de rebondir dans sa poitrine au fur et à mesure qu'elle s'approchait d'eux. Soudain, l'un d'eux, le plus jeune, reprit :
« Parties. Je ne sais pas où elles sont, elles ont dû se mettre à l'abri. Retrouve-les si ça te chante, moi je pars trouver Odin, et je vais faire comme tu as dit, lui demander pardon. Mais s'il recommence, je serai sans-pitiés. ».
La discussion prit fin. Le plus vieux brandit son épée en l'air et lança un appel que Fenrir ne sût distinguer. Suite à cela, une banshee apparût depuis les cieux et descendît en pique vers son maître. Il monta sur elle et partit en vol à travers la guerre.
Woah, si seulement je pouvais monter une créature pareille...
Fenrir resta sur place et regarda le plus jeune. Il resta silencieux et immobile un instant avant de bondir du haut de la falaise vers le sol. Fenrir prît peur à le voir faire ça. Etait-il suicidaire ? Non. Au moment de gagner le sol, il se changea en loup et dérapa avec ses griffes à l'atterrissage, ce qui laissa des traces de griffes sur la terre sèche. Il se secoua des morceaux de terre sur sa truffe et se mit à rugir avant de partir au galop comme un bélier vers la scène de guerre pour trouver Odin.
Stylé...Je devrais penser à faire pareil.
Sans hésitation, elle le suivit, en loup également. Elle passait derrière son chemin, qui se remarquait car il défonçait tout le monde sur son passage, allié comme ennemi. Ça faisait une ligne droite qui coupait le champ de bataille en deux. Elle le suivît longtemps mais sans succès. Il ne trouva pas Odin et chercha donc le plus vieux de tout à l'heure.
Ce doit être son père.
Elle le suivit, traversant comme un fantôme les guerriers qui combattaient sur son chemin.
Heureusement que ce n'est qu'un souvenir...
Elle fût ralentie à la vue d'un corbeau dans le ciel, qui avait éveillé sa curiosité.
Qu'est-ce qu'un corbeau fout dans un ciel en plein milieu d'une guerre ?
Elle se rappela alors des deux corbeaux d'Odin.
Eurêka ! Si je le suis, je tomberai sur Odin et j'en saurai probablement plus !
Elle décida donc de suivre le corbeau, ce qui l'éloigna du champ de bataille. Elle traversa une partie de forêt, impressionnée par la hauteur de ses arbres. Elle finît sa piste au corbeau en débouchant sur une plaine. Elle s'arrêta et regarda la scène attentivement. Odin était posté là, avec son cheval à 8 jambes.
Sleipnir !
Fenrir aurait beau crier, personne ne l'entendrait. Ce n'était qu'un souvenir.
Soudain, deux autres personnes arrivèrent. Elle fût surprise. C'étaient une femme avec une petite fille, toutes deux lui faisaient également l'effet de déjà-vu avec un bond dans la poitrine. Fenrir eût des frissons dans le dos et continua de regarder la scène.
Odin se retourna suite à une phrase d'une d'entre elles et une conversation commença.
« Tout puissant Odin, je me présente, Gaïa, Dame Nature et mère de cette jeune fille ici-présente, Fenrir est son nom. Je suis aussi la femme de celui que vous cherchez, Démon. Avant toute chose, je tiens à vous dire que nous ne sommes pas de son camp. Nous trouvons ses actes purement stupides et cruelles. Nous voulons nous y rebeller. Je vous prie, de le convaincre d'arrêter cela, et de nous aider ! Je sais où il se trouve en ce moment-même, je vous en prie, aidez-nous, moi, ma fille, et nôtre peuple ! ».
Fenrir fût bouleversée. Elle n'en croyait pas ses yeux, ainsi donc, cette petite file, c'était elle ?! Elle était si jeune... et la femme à côté, c'était sa mère ?! Sa mère n'était donc pas Fredja ? Elle eût mal au cœur, comme si une épine venait de s'y planter. Ce dernier faisait des bonds dans sa poitrine. Elle ne voulait pas y croire, elle était persuadée que c'était une erreur. Et ce Démon dont parlait Gaïa, son mari... était-il  celui qu'elle avait vu et suivit tout à l'heure ? Et si Gaïa était sa vraie mère, ce Démon serait-il son vrai père ? Tout était flou dans sa tête et Fenrir en avait mal au crâne. Ondin répondit à la femme, ce qui força Fenrir à écouter.
« Je vous reconnais bien là, Gaïa. Je sais qui vous êtes, tout comme vôtre fille. Et je sais que, tout comme moi, vous avez ouïe d'une grave prophétie. Bref. Vôtre mari a dépassé les bornes, je vais mettre fin à ces folies ».
Un de ses deux corbeau se posta sur une de épaules d'Odin, qui lui avait murmuré quelques mots avant d'ordonner aux filles de le suivre. Ils partirent au galop vers le champ de bataille, à nouveau.
Fenrir était choquée et démoralisée. Elle ne savait plus quoi penser, ni qui croire. Le Sans-Visage l'avait pourtant prévenue et il lui avait dit que toutes ces visions allaient être vraies. Mais malgré tout, Fenrir hésitait à y croire. Son cœur s'était fendu en deux suite à cela.
Elle resta immobile. Elle ne voulût plus rien savoir, elle voulait partir, s'enfuir de ce cauchemar.
Assez, je veux rentrer, revenir à la réalité !
Pas de réponse. Une peur bleue monta en elle. Elle eût des frissons et croyait même que ce n'était plus une vision mais qu'elle avait fait un saut dans le temps.
Un bruit assourdissant la tira de ses pensées. Elle sentit au loin une onde de choc terrestre puissante. Par la suite, elle vît l'homme de tout à l'heure voler depuis le ciel et atterrir à un kilomètre de là. Sans attendre, elle se transforma en loup et courut à lui. Une autre clairière de la forêt. Il était blessé et peinait à se relever. Derrière apparût alors Gaïa qui se jeta sur lui.
Un corps-à-corps commença alors, suivit de reproches et d'insultes.
Démon se battait contre sa femme avec ses deux formes, loup-humain tandis qu'elle, utilisait ses pouvoir pour se protéger et riposter.
« Enfoiré ! Comment oses-tu t'en prendre à ta mère et à Asgard ? Tu es aveuglé par la rage et ta puissance ! Arrête ça et garde le peu d'honneur qu'il te reste !
- Ferme-la, j'allais tout arrêter, tout ! Mais il a fallut que ses asgardiens viennent tout gâcher ! Maintenant Rüy croit que c'est ma faute !
- Ce n'est pas une question de croire ou non, ça l'est ! Tout ça est de ta seule et unique faute ! Consciemment, tu as déclenché cette guerre et tué Ëfon, ton père !
- Je n'ai pas tué mon père !!! ».
Sur ces mots, Démon se rua sur sa femme, lame tranchante en avant. Elle esquiva et riposta avec un coup rapide d'épée qui le fit trébucher. Fenrir était horrifiée.
« Tu me déçois Démon ! Tu me déçois énormément ! Après t'en être pris à ta mère, tu vas t'en prendre à ta femme ! Et après quoi, à ta fille, Fenrir ?! »
En guise de réponse, Démon se retourna violemment, lame à la main et poignarda sa femme au cœur. A ce moment-là, Odin suivit de la petite Fenrir avaient déboulé. Gaïa se mit à hurler avant de s'effondrer. Elle créa une marre de son propre sang.
La grande Fenrir était paralysée par la peur et le chagrin. Elle n'avait que ses yeux pour pleurer. Son cœur n'était plus brisé en deux mais en milles morceaux. Elle n'avait pas la force de bouger, pas même la force pour crier.
La plus petite Fenrir, elle, s'était ruée vers Gaïa en pleurant. La voyant, Démon voulut la tuer mais Odin s'interposa et l'attaqua avec Gungnir, sa lance. Ce qui provoqua une brume suivie du cri de Démon. Après, plus rien. Juste eux trois. Odin baissait la tête, honteux tandis que la jeune Fenrir pleurait sa mère.
Cette dernière dit à Odin ses derniers mots avant de mourir:
« Odin... promettez-moi... de prendre soin... de ma fille... ne la laissez pas... seule... ».
Même après sa mort, le roi borgne lui avait répondu :
« Je vous le promets. ».
Par la suite, il avait prit la jeune Fenrir dans ses bras et avait mis fin à la guerre.
Fenrir les suivirent, bouleversée par le chagrin, la haine et l'amertume.
Les asgardiens avaient battu en retraite et étaient repartis à Asgard grâce au Bifröst.
Fenrir se vît, plus jeune, en pleurs dans les bras d'Odin. Ce dernier l'avait posée au sol avant de lui dire :
« Je suis désolé pour ce qu'il t'est arrivée, petite. Je vais faire en sorte que tu aies une vie meilleure, et je vais t'effacer ce souvenir, et tous les précédents, de ta mémoire. Tu seras une asgardienne parmi nous. »
Un voile d'ombre remplit alors la vue de la grande Fenrir et cette dernière rouvrit les yeux. Elle était en pleurs devant l'Obélisque. Elle savait la vérité, désormais. Elle n'avait qu'une envie : venger sa véritable mère et se venger, elle-même. Elle en voulait à Démon, à Odin. Elle avait soif de vengeance désormais.
Dans sa colère et son chagrin, elle se dit alors :
« Vous tous, asgardiens, Démon, Odin... vous allez tous périr... ».